L’échographie d’effort

L’échographie d’effort est un examen utilisé pour étudier la contraction de ventricule gauche, en reproduisant un effort grâce au pédalier installé sur la table d’examen. L’examen se déroule comme une échographie transthoracique mais la particularité de la procédure tient à l’enregistrement de la contraction du ventricule gauche pour différentes fréquences cardiaques (au décours de l’examen le coeur est de plus en plus rapide). L’objectif est de mettre en évidence le territoire du ventricule gauche insuffisamment irrigué par une artère coronaire dont le calibre est rétréci par l’athérosclérose.

Le stress est généralement obtenu par l’effort de pédalage à des intensités progressives qui va augmenter la fréquence cardiaque (FC) ainsi que la contractilité du myocarde.

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Merci de vous munir de l’ordonnance de votre médecin.

La préparation

Vous pouvez manger et boire normalement, mais un repas léger est préferable.

Il est recommandé de venir avec des chaussures fermées et une tenue sportive.

Votre cardiologue prendra la décision de l’arrêt ou non des bêta-bloquant, 48 heures avant l’examen. (par exemple Ténormine, Seloken, Sectral, Lopressor, Detensiel, Cardensiel….)

Aucun sédatif n’est nécessaire. Vous serez éveillé pendant l’examen afin de préciser la survenue éventuelle d’une sensation inhabituelle ou reproduite (palpitations, douleur d’angine de poitrine, essoufflement…). Dans tous les cas une perfusion est mise en place (de préférence de côté droit) visant à injecter le médicament qui reproduit les conditions d’un effort.

Le lieu de l’examen

Dans le laboratoire d’échocardiographie, dans une salle équipée pour effectuer d’éventuelles gestes de réanimation, précaution indispensable lorsque votre médecin suspecte la présence d’un rétrécissement du calibre des artères du coeur. Il s’agit en fait de conditions strictement identiques à celles qui sont nécessaires lors de la réalisation d’une épreuve d’effot

La durée de l’examen

L’examen dure 20 à 25 minutes, sauf cas particulier. Cependant, la réalisation préalable d’une échocardiographie transthoracique, allonge la durée de l’examen qui est, en règle, d’une demi-heure.

Les modalités de l’examen

A votre arrivée quelques questions vous seront posées concernant votre identité, vos symptômes récents, les antécédents cardio-vasculaires. La survenue récente d’une douleur dans la poitrine ou d’une arythmie cardiaque doit être signalée.

Après mise en place des électrodes sur votre thorax et sur vos bras afin de surveiller de façon continue votre rythme cardiaque grâce à un électrocardiogramme, vous serez installé couché sur le côté gauche, le plus confortablement possible.

Il est possible que vous ressentiez une sensation de souffle court, qu’il faudra alors signaler au médecin ou à l’infirmière. La survenue d’un autre symptôme, quel qu’il soit, en particulier une douleur d’angine de poitrine qui vous rappelle celle pour laquelle vous avez été adressé, doit immédiatement être signalée afin qu’un traitement spécifique vous soit administré.

A la fin de l’examen, vous garder la position de l’examen encore quelques minutes afin que le médecin puisse surveiller l’électrocardiogramme et la fonction du muscle cardiaque après l’arrêt de l’effort.

Cet examen est important pour la prise en charge de votre maladie. N’hésitez pas lors de votre arrivée au laboratoire à demander des informations complémentaires, soit à l’infirmière qui vous accueillera, spécialisée pour ce type d’examen, soit au médecin qui réalisera l’examen.

L’échographie d’effort comporte-t-elle des risques?

Le patient reste sous surveillance étroite tant que tous ses paramètres vitaux ne sont pas retournés à l’état de base. De plus, il doit se sentir tout à fait bien et ne pas se plaindre d’une quelconque douleur ou gêne respiratoire afin de quitter le laboratoire. Il lui est d’ailleurs recommandé de ne pas quitter l’enceinte de l’hôpital avant une demi-heure après l’arrêt du test.

En cas d’examen positif, le médecin traitant/cardiologue est de suite contacté pour aider à définir l’attitude qui en découle.

Des incidents bénins peuvent survenir, tel que palpitations ou douleur thoracique cessant rapidement par l’arrêt de l’examen ou injection de médicament.

Des incidents plus sérieux surviennent rarement comme des arythmies cardiaques, le plus souvent bénignes. Dans de rares cas, l’arythmie se maintient (par exemple une fibrillation auriculaire) et justifie un séjour en cardiologie de quelques heures pour l’administration d’un médicament anti-arythmique, voire une hospitalisation. Dans de très rares cas l’apparition d’une arythmie maligne à type de fibrillation ventriculaire nécessitant une intervention urgente de réanimation peut éventuellement apparaître.

Tout examen peut déclencher chez le coronarien des douleurs thoraciques qui en général disparaissent dès l’arrêt de la perfusion. Dans de très rares cas, les douleurs sont persistantes et doivent justifier une coronarographie et/ou une hospitalisation en urgence. Un tableau d’insuffisance cardiaque peut également survenir et justifier alors une hospitalisation.

Quels bénéfices peut-on attendre de l’échographie d’effort ?

Cet examen, qui reproduit les conditions de survenue d’une douleur d’angine de poitrine, permet de localiser de façon précise le territoire du muscle cardiaque insuffisamment irrigué. Il permet aussi de mettre en évidence un territoire du muscle ne fonctionnant pas normalement à l’état de repos, mais qui pourrait s’améliorer, grâce à une intervention thérapeutique spécifique. Ce territoire présente de fait une « réserve » qui permet de prédire la normalisation de la fonction du muscle cardiaque, après que l’artère qui l’irrigue aura bénéficié d’un traitement spécifique (médicament, dilatation par ballonnet, pontage).